A propos du texte « De l’illustration comme transgression » d’Anne-Marie Christin
- Márcia Arbex-Enrico
_______________________________
Le texte de la conférence « De l’illustration comme transgression » m’a été confié par Anne-Marie Christin lors de son séjour en 2009 à Belo Horizonte, Brésil, invitée par l’Universidade Federal de Minas Gerais – UFMG [1]. C’était la première visite d’Anne-Marie à notre université, ce qui a marqué aussi le début d’une amitié dont je me suis sentie toujours honorée. En 2012, nous l’avons reçue à nouveau à l’UFMG pour la conférence « L’invention de la figure », sujet du livre publié l’année précédente. A ces deux occasions, Anne-Marie a également présenté ses recherches à la Fondation Casa de Rui Barbosa, à Rio de Janeiro, accueillie par Julio Castañon Guimarães et Flora Süssekind.
Lors de ces deux passages par le Brésil, des visites ont été programmées à des villes incontournables de Minas Gerais, comme Ouro Preto, Tiradentes et São João del Rei, où elle tenait à voir l’architecture et l’art baroques. Le trompe-l’œil, très présent dans les églises d’Ouro Preto par exemple, l’intéressait particulièrement, étant donné les questions que ce mode de représentation soulève quant à la notion d’intervalle.
Depuis cette dernière visite au Brésil en 2012, nous étions en contact pour organiser son retour en septembre 2014. Au programme, une conférence dont le titre – Par la brèche des nuages. Les Paravents japonais – était celui du projet de livre sur lequel elle travaillait à l’époque. Dans un message, elle me faisait part de son idée de présenter aussi « au moins en maquette » un livre qui « devrait être à la fois le parallèle et le prolongement de L’Invention de la figure [2] : Silence du noir. L’imaginaire lettré ».
Cette fois, Anne-Marie avait manifesté l’intérêt de se rendre dans les sites archéologiques de la région de Lagoa Santa, près de Belo Horizonte, où l’on peut voir des inscriptions rupestres dans de nombreuses grottes et observer leurs liens avec le support et le contexte naturel, hypothèse qui apportait confirmation à ses propos sur l’histoire des images.
Plus récemment, j’ai appris que le texte de la conférence « De l’illustration comme transgression », de 2009, était resté inédit et que ma copie, annotée de la main d’Anne-Marie, était, jusqu’à présent en tout cas, un exemplaire unique que je suis heureuse de partager aujourd’hui avec vous à l’occasion du colloque Illustrer ? XIXe-XXe siècles. Je remercie vivement Hélène Campaignolle-Catel et Michel Melot de m’avoir proposé d’y être présente par ces quelques mots d’introduction.
[1] Voir la fiche sur le site de l’IEAT (Instituto de Estudos Avançados Transdisciplinares (consulté le 14 septembre 2020).
[2] Anne-Marie Christin, L’invention de la figure, Paris, France, Flammarion, 2011, 205 p.