A Marie M.M.M. [mention manuscrite]
Je dresse la carte de ma transcarnation, et peu à peu le livre de mon vécu propre devient cette étendue encore irréelle dont une des deux portes est la mort, et l’autre la dormition qui est l’objet du grand œuvre des différentes alchimies traditionnelles.
L’Archipel du dernier ciel, je l’amène comme ses voiles qui cachent le vrai lieu de notre horizon, et si en esprit j’y habite déjà, bien qu’il soit encore invisible à tous, c’est parce qu’il m’a seulement fallu le nommer pour qu’il soit. Chaque dormition aura été préparée avec soins.
La nuit reste en suspens. Mais celle-là à qui j’écris se souviendra car l’amandier est témoin. Elle délia la mort, et c’est là son nom que je traduisis ainsi : « Jalouse la mort ! »
Ce château nous appartient, là-bas, car les pauvres en esprit sont propriétaires du royaume des cieux et les scènes qui nous y attendent ne regardent que nous dès lors que notre salut, c’est aussi le don et les moyens de notre liberté.
Quelques cahiers personnels ont trouvé pour cache les murs de la crypte des impossibilités.
La Tour antérieure a été bâtie la nuit et si l’habitant demeure l’inculpé, sa compagne a décidé de ne plus rien signé si ce n’est le testament de l’horizon.