Masque. Hommage à Michel Leiris, 2016 | L’école des femmes, 2017 |
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Les contes comme les romans d’apprentissage mêlent la cruauté au dépassement, la chance à la malchance, les épreuves et les combats avec les métamorphoses inattendues. Ainsi surgit une Licorne – inspirée par celle de la tapisserie « La Dame à la licorne », du musée Cluny à Paris, tissée autour de 1500, qui exalte les cinq sens, – toucher, goût, odorat, ouïe, vue – et inscrit un sixième : « A mon seul désir ». Cette généreuse Licorne offre à la Dame aux turbans, passée derrière le miroir pour une partie d’échecs incertaine entre la vie et la mort, un présent féérique : l’Attrape-lumière, qui l’introduit au bonheur de l’instantané et lui offre la chance d’une l’identité nouvelle et salvatrice, devenir photographe. Dans sa version originale, parue en janvier 2011 au Seuil dans la « Librairie du XXIe siècle », un cahier d’images, en fin de volume, rassemblait 23 photographies, qui n’existe plus dans la version de poche. * Au moment de la parution de La Reine Alice, Olivier Corpet, co-fondateur de l’Imec, Institut mémoires de l’édition contemporaine, avec Nathalie Léger, m’invitèrent à l’Abbaye d’Ardenne à Caen, à lire l’intégralité du roman en une lecture-performance de trois jours et 15 séquences, filmée par Alain Fleischer. L’Imec accueillit également ma toute première exposition solo, nommée « Lady Cobalt. Journal photographique », qui comprenait 12 photographies et 12 autoportraits (jamais exposés depuis), dans un accrochage d’Alain Fleischer. « Au commencement il y eut des images. Plus tard, bien plus tard, des mots sont nés de ces images. Comme un conte qui épouserait la danse fragile de l’existence. Mais d’abord bondit l’instantané. » |
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